La Violence Contre Les Prisonniers
(Victor Hugo)
Introduction : Là où les geôles se font reines , où les personnes incarcérées ne décomptent pas , les maltraitances entre gardes et prisonniers demeurent toujours palpables . Ainsi , quelles sont ses formes à leur égard ? Peut-on dire qu’elles contribuent à la réinsertion des incarcérés ?
En effet , les formes de maltraitance sont sans aucun doute , omniprésentes dans les prisons: destitués de toutes formes de dignité et d’amour propre , les détenus vivent dans un dénis permanent : cellules étroites où les murs sont dévorés par une lèpre grise , sous alimentation(pain noir et sec ) , ou même l’envoi au bagne .
Tel est l’exemple du condamné , dans l’œuvre de Victor Hugo : rudoyé , brutalisé par les guichetiers et les gardes , alimenté par une nourriture puisée dans les baquets des galériens…. Tout un séjour morne et triste . Toute une chute où l’atterrissage se fera rude pour lui… Ou alors , prenant l’exemple des prisonniers irakiens : ceux-ci sont torturés et sévis , pris entre quatre murs , ligotés et battus à mort par des soldats américains , sans aucun sentiment de regret de leur part .
Cependant , ne peut on pas dire que toute cette maltraitance rendrait la réinsertion des prisonniers difficile voire même impossible ?
certes, protection et correction doivent être la devise d’une société où la prison est le refuge par excellence de tous ceux qu’elle refuse d’intégrer au système . Or , la réalité des bagnards demeure tout autre car , une fois dehors , ils sont confrontés à une réalité amère , celle qui les bannis de la vie sociale .
L’exemple révélateur serait celui du Friauche, qui , après sa libération , partait à la quête d’un travail . Cependant , il fût rejeté par ces concitoyens pour un délit qu’il avait commis antérieurement . Ainsi , son risque de récidive n’a pas cessé d’augmenter et d’être alimenté par le désir secret et perpétuel de vengeance .